En s’aventurant du côté de
Pudong, haut lieu de la finance aux immeubles d’une modernité vertigineuse, on
est forcé de tomber sur le fameux SWFC (Shanghai World Financial Centre),
gratte-ciel en forme d’ouvre-bouteille de quelques 474 mètres. Attraction
appréciée des touristes avides de découvrir Shanghai d’aussi haut, bien que la
ville soit tapissée d’un épais et quasi permanent nuage blanc, le building héberge
le Din Tai Fung, un des douze restaurants de l’enseigne, chinoise et taïwanaise,
éparpillés en Asie. C’est en 1993 que le New York Time a classé le premier établissement,
alors à Tapei, dans le top ten des
meilleures tables du monde.
Une vitre, calligraphiée de caractères
blancs pour façade, laisse entrevoir la salle remplie très tôt de clients, principalement
asiatiques, bordée par la cuisine s’étendant sur toute la longueur. La salle
est spacieuse et aérée. Le service, très serviable, à la limite du trop, est
calme et très agréable, composé uniquement de femmes, toutes très élégamment vêtues
de chemises blanches à col mao et pantalons noires. Une bouffée d’air zen !
Les cuisiniers, visibles
derrières les grandes vitres, s’affairent en groupe de quatre, cinq ou moins
aux diverses parties de cette cuisine qualifiée par la tradition de « petites
nourritures »: riz, nouilles, soupes, légumes, ou encore vapeurs. Et les vapeurs, c’est la véritable spécialité
du Din Tai Fung, c’est ici, ou dans l’un des trois autres restaurants de l’enseigne
à Shanghai, qu’on trouve les meilleurs, incontestablement. Les cuisiniers,
habillés de blanc de la tête aux pieds, en passant par la bouche, recouverte d’un
masque, façonnent habilement les dumplings, ou raviolis, qui
finissent leurs chemins sur un tissu léger pour ne pas risquer que la délicate
pâte s’arrache sur les petites lattes des paniers de bambou. Raviolis au porc,
aux légumes, poisson, champignons, et surtout, à la soupe !
Pour déguster ces
derniers correctement, et avec tout le respect des traditions gastronomiques
chinoises, il faut en attraper un avec les baguettes, le poser au centre de la
cuillère, au fond de laquelle ont été mélangés gingembre, vinaigre de riz, et soja.
C’est lorsqu’on perce le ravioli avec la pointe de la baguette que la magie s’opère,
répandant la soupe dans le soja mariné. Un délice, alterné de raviolis aux
champignons, bao tse (véritable nom du bo bun) végétariens à la mie légère et juste
sucrée, gorgée de thé Pu Er, bon pour la digestion, et une belle salade de
fruit pour terminer un repas des plus appréciables. Une très bonne adresse à
retenir, aux alentours de 15 euros pour un repas généreux !
318 3/F,Shanghai World Financial Center,100 Century Avenue,Lujiazhui,Pudong Shanghai
318 3/F,Shanghai World Financial Center,100 Century Avenue,Lujiazhui,Pudong Shanghai
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