Nice et ses murs couleurs ocrés de rouge et jaune, son ciel
azur, ses plages de galets, son arrière-pays, ses hôtels chics, ses belles
voitures, ses bougainvilliers, ses dessous-de-table… La cité est riche de son
histoire cosmopolite, et carrefour de multiples cultures où se croisent
couramment russes, italiens, algériens, français, anglais et bien plus encore. La
gastronomie marquée par ces affluences culturelles est ici riche, mais les
spécialités de la ville, mêlées d’influences italiennes, provençales, méditerranéennes
et alpines, ne sont pas à sous-estimées,
malgré les pièges à touristes vantant des « menus niçois » chers, et dont
la fraîcheur laisse à désirer (dont un A la Claire Fontaine de la place
Rossetti, véritable arnaque). Alors pour goûter de la – vraie– cuisine niçoise,
deux bonnes adresses.
La première se trouve au cœur de la vieille ville et elle
vaut d’aller se balader par chez elle. Lou Pilha Leva est un restaurant, enfin,
pas vraiment… Un snack ? Un fast-food ? Une cantine ?!? En tout
cas, ici, on commande au comptoir donnant sur la rue, et on consomme en
emportant ou sur place. Et la dernière option est certainement la plus
pertinente, car elle implique de prendre place sur de longs bancs face à de
grandes tables en bois calées suivant les inclinaisons des ruelles en pente. Repas
version colo de vacances, convivial et amusant, où un camarade de table inconnu
peut s’inviter à n’importe quel moment. Ce qu’on y mange ? Socca, petits
farcis, pissaladières, pan bagnat, beignets de légumes, tourtes de blettes
sucrées ou salées, et des plats du jour. Des prix qui ne dépassent pas 10euros
par plats, aux alentours de 3euros par part de tourte ou de tarte, pour un
repas sur le pouce accompagné de bière fraîche, sans manière ni chichis, mais bon,
bien qu’il manque quelquefois d’assaisonnement. Toutefois, une solution
efficace pour contrer le problème : on rajoute du sel, et tout va
bien !
La deuxième adresse est une petite institution. C’est du
côté de la gare que le Voyageur Nissart a posé ses valises depuis 1908 et régale
une clientèle internationale en quête des mets typiques de la ville. Nappes
vichy, chaises en bois et paille, sets de table en papier, là encore, pas de
manière, on va vers la simplicité et l’authenticité, pour des prix très
corrects avec des menus allant de 15,90euros à 22,90euros. Ce qu’on peut y
manger : petits farcis, gnocchis natures, tomates et basilic (excellents), tripes niçoises, fleurs de courgettes
farcies ou en beignets, salade niçoise, canon d'agneau, osso bucco, poissons grillés… Un beau
choix, de bons produits bien travaillés, ici on ne se moque pas du client, on
le régale simplement. Un service efficace et poli, attentionné et pas rigide
pour un sou, arrangeant quand il se doit de l’être. Les desserts sont le seul
petit bémol du repas, dont une salade de fruit arrosée généreusement de Pulco
citron, rendant la petite douceur finale acide, mais acide ! Mieux vaudra
porter son choix vers d’autres pour les moins vaillants, comme le tiramisu ou
la compote de fruits, qui restent à être testés… Mais on y retournera pour en
parler, c’est sûr !
Lou Pilha Leva, 10 rue du Collet, 06300 Nice
tel.:04-93-13-99-08
Le Voyageur Nissart, 19 rue d'Alsace-Lorraine, 06000 Nice
tel.: 04-93-82-19-60
Site internet: www.voyageurnissart.com
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