samedi 17 janvier 2015

En 2015, ON CHANGE !

Wolinski

Emboitant le pas à une année passée plutôt morne et difficile, à ce qu'on en lit et entend dans le royaume de France et de Navarre, 2015 est là, enfin ! Un tournant certain, d'autant plus avec ces derniers évènements "cabuesques", "charbesques", et consorts (dont les disparitions ont peiné avec raison) qui marquent sans aucun doute l'un des plus importants jamais vu jusque là dans nos petites vies d'animaux sociaux : l'union d'un peuple, entier, autour d'un combat commun : la liberté. Qu'elle soit de penser, de rire, de se foutre du monde, de croire en qui on veut, et surtout de vivre aussi paisiblement qu'on le puisse. C'est beau comme un tableau de Delacroix, quoique sans adversaires partagés par tous bien définis, cependant... Mais n'en retenons ici que le meilleur, pour ne pas présager de mauvais tours de passe-passe de certains liberticides de tous bords qui pourraient fortement l'altérer.


Cabu

Mais la vie n'est pas faite que grandes de luttes politico-sociales, et se remplit plutôt de petits trucs qu'on refait inlassablement : manger, boire, s'habiller, se laver, entre autres. Et là il en est une (de lutte) qu'on a encore du mal à percevoir mais qui nous colle pourtant aux basques quotidiennement : celle de la consommation. C'est pourtant là que se jouent les guerres les plus impitoyables de notre monde moderne, entre des concurrents, pour les plus imposants, assoiffés et acharnés. Chacun redouble d'imagination pour appâter notre "pouvoir d'achat", à coups de prix se défiant les uns les autres, mais aussi de géniales petites innovations super attractives qui feront revenir le chaland à coup sûr ! Ainsi, Auchan, Leclerc, et le groupe Casino ont par exemple implanté le concept de sushis préparés devant les clients de leurs supermarchés, servis (en tout cas pour celui d'Auchan Le Pontet) uniquement par du personnel asiatique, parce que c'est apparemment plus vendeur. Tout comme le personnel recruté sans aucun doute sur critères d'origine -à savoir africaine ou antillaise, les stéréotypes ont la peau dure quand il s'agit de marketing- lors d'arrivages d'ananas frais à faire goûter aux potentiels couples à charriots en mal d'exotisme qui rôderaient autour des bananes dont, par ailleurs, une grosse partie de la chaîne d'exploitation relève souvent d'énormes scandales sanitaires dangereux pour les populations locales, comme celui de la marque SCB présente sur une bonne partie des étals français (ICI), pour n'en citer qu'un.


Siné

Carrefour, lui, fait dans le petit magazine plus que gratuit, gracieusement "offert". Un moyen stratégique de placer ses produits en vente dans leurs grandes surfaces ou petits supermarchés implantés aux cœurs des villes, et de créer avec malice le besoin chez les consommateurs. Le contenu ? Des recettes bien sûr, des articles sans grand intérêt qui n'apprennent rien à personne -bien qu'ils fassent voyager les lecteurs trop sédentaires en terres exotiques telle Padoue qu'on nous fait ici visiter à la manière d'une Amélie Poulain qui décrirait la ville à un aveugle-, des jeux et horoscopes, le tout entrecoupé de publicités et d'idées d'achats compulsifs de trucs qui ne servent absolument à rien. D'autres comme les Leader Price, Dia, Netto allèchent le client avec l'Argument : le fameux "prix le plus bas", au détriment de la qualité des produits, des conditions de travail (des employés de ces enseignes, et de ceux des filières desdits produits), et des revenus des producteurs. Donc on se sustentera, suite au passage dans les rayons achalandés de 15 000 produits  de nos supermarchés hard-discount ou non, de : poulets bourrés d'antibiotiques, porcs élevés en batterie n'ayant aucun place pour vivre leurs petites vies de cochons heureux, vaches à lait aux pis usés par les barreaux de leurs prisons à défaut de boeuf, de poissons péchés -plutôt ramassés- dans des élevages surpeuplés, de barres chocolatées et vitaminées pleines de graisses hydrogénées, de Nutella constitué au 2/3 d'huile de palme, de fruits et légumes venus du monde entier imbibés de pesticides et ramassés bien souvent par de pauvres gens logés dans des cabanes sans eau ni électricité (ICI), le tout profitant à une poignée d'hommes d'affaires peu scrupuleux s'engageant à se tirer des marges maximum sur le travail des autres. 

Berth

Alors, que faire ? Tout simplement griller les circuits, à savoir stopper l'infernale machine grands groupes/surconsommation. La seule solution pour qu'un moulin ne tourne plus est de ne plus l'alimenter en eau ou en air, il en est donc de même pour tous les commerces et horreurs que nous ne supportons pas : il faut couper le robinet à fric pour les éteindre, soit arrêter de consommer tout et n'importe quoi sans être regardant. Pour cela, on pourra par exemple se mettre les mains dans la pâte à biscuits pour nourrir avec gaieté et bon sens soi-même et sa progéniture, faire pousser ses légumes sur son balcon, ses bords de fenêtre, sa terrasse ou son jardin, ou encore acheter à de petits entrepreneurs des produits locaux respectueux de l'environnement, de leurs clients et des produits qu'ils vendent, et surtout, demander les provenances de tout, tout le temps. Bref, en 2015, on revoit ses habitudes négligées, on s'informe, on échange, on discute, on donne ses sous à qui les mérite vraiment, on cuisine, on entreprend même!, et si on a un quelconque mal d'exotisme, on voyage. En d'autres termes, on change pour tout changer ! Bonne année à tous !

Quelques adresses à écumer à Avignon et alentours pour trouver son bonheur localement, et si vous en avez d'autres, commentez donc l'article avec :

La Ferme de la Reboule
1250 Chemin de la Barthelasse
84000 AVIGNON
site internet : http://www.bienvenue-a-la-ferme.com/provence-alpes-cotes-d-azur/ferme-la-reboule-153106/contact_plan_acces

Le Jardin de Victor
Les Halles
84000 AVIGNON

Le Panier de Marie-Lise
85 Avenue de la Trillade
84000 AVIGNON
site internet : http://www.paniermarielise.fr/

La Chèvrerie d'Emilie
Sentier de la Cavalière, Tras-le-Puy
30150 ROQUEMAURE
site internet : http://lachevreriedemilie.over-blog.com/


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2 commentaires:

  1. bel article avec humour ! nous en avons besoin en ce moment....mcb

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  2. Alice, .... j'ai reconnu ton style à la 2ème ligne ! En cherchant le numéro de Jouvaud, je tombe sur ton bloc et hop, 8 ans en arrière, école hôtelière !
    Tu as bien et joliment grandi, ça me fait sincèrement plaisir !
    De retour dans la région, j'étaye ton article avec les légumes du lycée Pétrarque ; ils sont cultivés sans aucun pesticide, par des élèves, tu peux les acheter dans le petit jardin qui jouxte le grand portail du lycée le vendredi entre 16 et 18h ou tu peux aussi t'abonner au mois et comble du confort, si tu travailles dans le coin, te faire livrer au bureau le vendredi matin par la si souriante Madame Ranna, comble du confort pour débuter le week-end. Évidement, c'est pendant la période scolaire mais associer écolo, bio et pédago, c'est quand même drôlement sympa, non ?!

    J'espère que tu es heureuse et en pleine forme. Je t'embrasse. Au plaisir de te revoir.

    Clarisse

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