lundi 26 septembre 2011

Moi, j'ai mangé... des macarons


            Garniture crémeuse, texture fondante à l'intérieur et juste craquante à l'extérieur, couleurs acidulées et parfums aussi diversifiés que le Printemps. Qui suis-je? Le macaron bien sûr ! LA clé du plaisir de la Gourmandise à la française depuis quelques années déjà. Mais pourquoi suscite-t-il tant de convoitise? 

         Les macarons sont légers, fragiles, presque aériens: ils ferait même retomber en enfance grâce à leurs formes rondes  et leurs tons pastel, offrant une diversité de goûts et une palette de couleurs aussi large que les Smarties, version que pour les adultes, bien évidemment... C'est principalement le péché mignon des femmes de goût. Un cadeau de choix pour Monsieur qui veut faire plaisir à sa chère et tendre... Chaque bouchée sera dégustée intensément: le petit craquant de la coque vierge lorsque les dents croquent dans la chair moelleuse aux amandes pour s’enfoncer dans la fondante et subtile crème. Il est cet objet-péché gourmand du moment, une vague de plaisir en vogue, largement répandue depuis quelques années.

            Une légende viserait à rapporter qu'il est fort difficile à réaliser, et qu'il faudrait avoir une longue et fastidieuse expérience  en matière de pâtisserie pour déchiffrer toutes les énigmes de sa réussite. Un macaron réussi n'est malheureusement pas forcément un bon macaron : le goût n'est finalement pas porteur de l'appellation Macaron, car le « truc » réside en fait dans l'aspect du met. Un macaron parfait ça ressemble à quoi?  Deux critères principaux interviennent dans la réussite: la coque et la petite collerette. Un macaron comme on se l'imagine est en fait formé de deux macarons collés entre eux : il est simplement le demi biscuit, auquel on ajoute ensuite ganache, crème et autres fourrages divers et variés pour coller les moitiés. Sa coque doit être soit lisse, soyeuse, brillante soit mate intense et veloutée, mais toujours légèrement bombée. La petite collerette, elle, est LE détail indispensable qui vient symboliser la scellée des 2 biscuits. La ménagère envieuse des professionnels peut difficilement réussir les recettes gracieusement offertes par des chefs dans les divers magazines de cuisine : les seules acharnées  du rouleau à pâtisserie  vaincront le défi lancé par la friandise.

            Pour les vaincus, les prix varient de 1 à plus de 2 euros l’unité pour le petit format, il faut donc bien les choisir et en exiger le top de la qualité. Deux références de taille, Ladurée et Pierre Hermé, sont connues pour leurs gammes étendues en la matière et leur raffinement. Et le raffinement est fortement ancré dans la valeur du macaron: il fait partie de la Haute! Ce biscuit est une ouverture sur un monde peu ouvert: aller manger un macaron chez Ladurée ou se balader dans la rue avec un sac au nom de Pierre Hermé est le signe d’une valeur ajoutée qu'on s’octroie, il montre qu'on connaît la qualité, il donne une sorte de cachet grâce au choix judicieux de cette pâtisserie plutôt qu'une autre. On est quelqu'un quoi! Assis en terrasse de café ou face au majestueux Palais du Louvre pour déguster son petit bonheur: les gourmands du monde entier viennent plonger leurs quenottes dans le délicat craquant aux amandes, sorte de petite incarnation sucrée de Paris.

            Tous les 20 mars depuis 2005 une journée du macaron est célébrée grâce à Pierre Hermé, précurseur de ce fracassant retour. Vanté dans bien des magazines, son image et son actualité sont assurées. Passant de Marie-Claire à l'Express, du Cosmopolitain au Nouvel Observateur, le macaron est inhérent à la haute société et s'en fait le représentant pour les gourmands de tous milieux confondus, leurs laissant ainsi frôler du bout des papilles les jouissances gastronomiques des hommes et femmes du monde.

2 commentaires:

  1. Personnellement, le macaron cassis-violette de Ladurée me donne des frissons !

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  2. personnellement, jamais été transfigurée par ces biscuits très souvent trop sucrés au point que le goût...quel goût ??
    mcb

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