lundi 14 mars 2016

Monaco : les couronnés de la Tambouille


Ah ça ! on peut dire qu'elle fait rêver beaucoup de monde, des jeunes filles en fleur en proie aux vies de princesses, aux jeunes infortunés aspirant à la vie de luxe, en passant par les plus imaginatifs gangsters... Pourtant, la principauté de Monaco, sous ses belles suggestions princières, ressemble en réalité plus à une ville surpeuplée, où les immeubles tous plus hauts les uns que les autres s'entassent sur ses quelques kilomètres. Puis, disons-le, à moins d'avoir quelques centaines de milliers d'euros à claquer, pas de grande raison d'aller traîner ses espadrilles dans ce coin, loin d'être le plus beau de la côte d'azur. Et en plus, elle feraient tache ici, les espadrilles, où la mode est plutôt aux mocassins Weston à minimum 500euros la paire... Alors pour vous donner -enfin!- une bonne raison d'aller fourrer votre nez sur ce bout de rocher, à vous qui n'avez que le sou nécessaire à des plaisirs peu onéreux qui goûtent pourtant bon la belle chair, voici les deux établissements, un restaurant, une pâtisserie, qui raviront vos papilles, sans être obligé de faire de crédit, aucun !
 
 

C'est sur l'une des avenues les plus chères du monde, celle de la Princesse Grace, qu'on trouvera le plus délicieux des restaurants de la ville : Maya Bay. Un bien doux nom, évocateur des vagues turquoise de la baie du même nom de l'île de Koh Phi Phi Ley de Thaïlande, pour ce restaurant peu commun. Peu commun, car il a en effet une particularité : celle de voir double. Ici, deux salles bien distinctes, deux ambiances, deux chefs. D'un côté, le souriant chef Ryuji Kakizaki aux cheveux grisonnants mijote les fins délices de son Japon natal, dans une grande et haute salle aux couleurs rouge, noire et grise, aux tables -plastiques- décorées de branches de cerisiers en fleur, encerclant un bar central. Une autre, plus petite, est aussi accessible par un petit pont so jap'.


Bon, un peu bruyante cette partie, avouons-le... Contrairement à l'autre salle, en fait composée de trois, bien plus calmes et intimistes. Cet autre côté, c'est Christophe Dupuy, assisté de cuisiniers exclusivement thaïlandais pour confectionner la cuisine aux mille saveurs épicées de leur pays d'origine, qui s'en charge. Point de vue service, tout est parfait : fort sympathique, aux petits soins, plutôt décontracté, et grandement professionnel : il suffit d'aller fumer une cigarette pour retrouver sa table parfaitement propre, serviette pliée et changée. Et ça, pour le tarif des menus du midi, à 18 euros seulement, c'est juste magnifique !
 

Venons-en maintenant à l'essentiel : qu'est-ce qu'on mange ? Pfiouuuuuu, une multitude de choses, puisque la carte prend au Maya Bay des airs de livre, et recèle de promesses toutes aussi succulentes les unes que les autres, aux tarifs tous aussi multiples. A titre indicatif, les dim sum (soit raviolis vapeur) -tous à se damner- varient de 11 euros pour une garniture poulet-crevettes, à 64 euros le trio farci de caviar. Les sushis, sashimis, onigiris, qui sont tous aussi variés et valent également le détour, traités avec tout le respect émanant de cette culture aux fins produits et coupes précises.
 
 
 
 
Une multitude d'autres merveille, tant japonaises que thaïlandaises, feront saliver même les plus récalcitrants ! Côté menu du midi sus-mentionné, le tarif comprend entrée, plat, et dessert, variant chaque jour. A la sauce japonaise ou thaïlandaise, au gré des envies de saveurs du palais, qu'importe le côté qu'on aura choisi d'investir. Par exemple ? Pour le menu thaï : ravioli, nems, curry de poissons et légumes servi avec du riz, puis petit dessert mangue chocolat ; pour le menu japonais : traditionnelle soupe miso, puis bento agrémenté de plusieurs petites nourritures dont une salade d'épinards, des nems, un tartare de saumon, chou-fleur et brocolis, riz aux légumes, puis dessert identique au premier. Précédés des edamames, haricots de soja à sucer pour en extraire les fèves, et des beignets de crevette pour patienter, juré, vous ne sortirez pas d'ici la faim au ventre, c'est certain !


Bon, au cas où cette tambouille vous aurait salement menti, et que votre estomac grouille de mille cris de contestation en sortant de là, la deuxième adresse devrait vous être utile. Surtout si la pâtisserie est le talon d'Achille de vos goûts. Et pas n'importe laquelle de pâtisserie , celle d'un champion du monde, et même ! le plus jeune des champions du monde de la catégorie : Jérôme Oliveira. Puis disons-le carrément : certainement le meilleur pâtissier de la principauté (et même de Cannes, puisqu'il y tient une seconde boutique) ! Bon, on exclut bien évidemment ceux des différents palaces, aux prix exorbitants. Le surfait, ici, on en est loin. Sans prétention et coincée entre deux bâtiments, la petite boutique bleue-vert canard de la rue Iris de Monaco ne paye carrément pas de mine...


Vitrine donnant sur l'extérieure ornée de macarons bigarrés, et espace juste suffisant pour la banque froide aux rangées de gâteaux individuels frôlant la perfection visuelle, surmontée des indétrônables viennoiseries et cakes. Les prix ? Environ 5 euros la pâtisserie individuelle, soit bien peu pour goûter des bijoux de saveurs, résultats de magnifiques assemblages d'excellents produits. Dont un "Exalte", mousse de chocolat noir à 70% renfermant un cœur vanille, reposant sur un croustillant de noix de pécan et un biscuit chocolat. Tout simplement merveilleux. Vous pouvez y aller les yeux fermés. Et votre séjour monégasque paraîtra sans aucun doute absolument réussi, promis !

Maya Bay, 24 Av. Princesse Grace, Monaco
Tel : +377 97 70 74 67
Site internet : http://www.mayabay.mc/
Fermé les dimanche et lundi

Intuitions bu J. Oliveira, 2, rue des Iris, Monaco / 22, Rue Bivouac Napoléon, Cannes

Tel : +377 97 70 78 90 / 04 63 36 05 07
Site internet : http://www.patisserie-intuitions.com
Fermé les dimanche et lundi à Monaco, seulement le lundi à Cannes
 


 



1 commentaire:

  1. Bonjour Alice,

    Bon, ça fait des années qu'on se croise... la dernière fois, devant la préfecture, je t'ai donné deux tract (carrément!) et je t'ai dit qu'il fallait qu'on discute du mouvement en cours... Tu te souviens ? Je devais te téléphoner... évidemment, je n'ai plus ton numéro, pas le bon en tout cas. Alors, comment on fait ? Je te laisse un mail au cas où... et j'espère que ce commentaire ne va pas s'afficher directement.

    freld@laposte.net

    Moult salutations et, j'espère, à très bientôt

    Fred

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