jeudi 27 septembre 2012

Moi, j'ai mangé... Niçois, à Nice!




    Nice et ses murs couleurs ocrés de rouge et jaune, son ciel azur, ses plages de galets, son arrière-pays, ses hôtels chics, ses belles voitures, ses bougainvilliers, ses dessous-de-table… La cité est riche de son histoire cosmopolite, et carrefour de multiples cultures où se croisent couramment russes, italiens, algériens, français, anglais et bien plus encore. La gastronomie marquée par ces affluences culturelles est ici riche, mais les spécialités de la ville, mêlées d’influences italiennes, provençales, méditerranéennes et alpines,  ne sont pas à sous-estimées, malgré les pièges à touristes vantant des « menus niçois » chers, et dont la fraîcheur laisse à désirer (dont un A la Claire Fontaine de la place Rossetti, véritable arnaque). Alors pour goûter de la – vraie– cuisine niçoise, deux bonnes adresses.
    La première se trouve au cœur de la vieille ville et elle vaut d’aller se balader par chez elle. Lou Pilha Leva est un restaurant, enfin, pas vraiment… Un snack ? Un fast-food ? Une cantine ?!? En tout cas, ici, on commande au comptoir donnant sur la rue, et on consomme en emportant ou sur place. Et la dernière option est certainement la plus pertinente, car elle implique de prendre place sur de longs bancs face à de grandes tables en bois calées suivant les inclinaisons des ruelles en pente. Repas version colo de vacances, convivial et amusant, où un camarade de table inconnu peut s’inviter à n’importe quel moment. Ce qu’on y mange ? Socca, petits farcis, pissaladières, pan bagnat, beignets de légumes, tourtes de blettes sucrées ou salées, et des plats du jour. Des prix qui ne dépassent pas 10euros par plats, aux alentours de 3euros par part de tourte ou de tarte, pour un repas sur le pouce accompagné de bière fraîche, sans manière ni chichis, mais bon, bien qu’il manque quelquefois d’assaisonnement. Toutefois, une solution efficace pour contrer le problème : on rajoute du sel, et tout va bien !

    La deuxième adresse est une petite institution. C’est du côté de la gare que le Voyageur Nissart a posé ses valises depuis 1908 et régale une clientèle internationale en quête des mets typiques de la ville. Nappes vichy, chaises en bois et paille, sets de table en papier, là encore, pas de manière, on va vers la simplicité et l’authenticité, pour des prix très corrects avec des menus allant de 15,90euros à 22,90euros. Ce qu’on peut y manger : petits farcis, gnocchis natures, tomates et basilic (excellents), tripes niçoises, fleurs de courgettes farcies ou en beignets, salade niçoise, canon d'agneau, osso bucco, poissons grillés… Un beau choix, de bons produits bien travaillés, ici on ne se moque pas du client, on le régale simplement. Un service efficace et poli, attentionné et pas rigide pour un sou, arrangeant quand il se doit de l’être. Les desserts sont le seul petit bémol du repas, dont une salade de fruit arrosée généreusement de Pulco citron, rendant la petite douceur finale acide, mais acide ! Mieux vaudra porter son choix vers d’autres pour les moins vaillants, comme le tiramisu ou la compote de fruits, qui restent à être testés… Mais on y retournera pour en parler, c’est sûr !

Lou Pilha Leva, 10 rue du Collet, 06300 Nice
tel.:04-93-13-99-08

Le Voyageur Nissart, 19 rue d'Alsace-Lorraine, 06000 Nice
tel.: 04-93-82-19-60
Site internet:  www.voyageurnissart.com

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire