jeudi 13 octobre 2011

Moi, j'ai mangé... De la courge!




      Du potimarron à la coucourde occitane, les courges se déclinent en un grand nombre de noms et de variétés, et flairent bon l’automne. De belles teintes, des lignes rigolotes, des goûts doux, du bêta-carotène (pour soigner son amabilité), elles méritent bien des éloges, d’autant que nous sommes en pleine saison. 


      Les étals de nos marchés et primeurs regorgent de variétés diverses, ornant les stands, par la même occasion, grâce à leurs couleurs et leurs formes étonnantes : le pâtisson à l’allure de tourte garnie se décline en blanc, vert, ou jaune ; la courge patidou, ronde et blanche aux rainures bordées de vert, ou encore l'imposant potiron orange trônant sur ses cinq kilos, aussi connu comme décoration d’Halloween. Les courges sont issues de la famille des cucurbitacées, dont la courgette et le melon font parties, et l’élément qui nous intéresse est le fruit. Oui, les courges sont des fruits et non des légumes, bien qu’utilisées en tant que tels. Issue de la belle fleur jaune de sa plante (mangeable, au même titre que la fleur de courgette), la citrouille arrive à maturité en automne et se conserve jusqu’au printemps, dans un endroit frais et sec, grâce à son enveloppe dure et épaisse.


      Plusieurs manières de faire faillir cette enveloppe coriace: l’éplucher au couteau, ce qui demande dextérité et patience, ou la cuire à l’eau bouillante,  entière ou coupée en quartiers, pour que la pulpe se détache de la peau, sans effort aucun. Gratins, purées, veloutés, rôties, à la vapeur, même en spaghettis avec la courge du même nom, la coucourde se cuisine à toutes les sauces ! Les goûts et textures varient selon les espèces : saveurs d’artichaut pour le pâtisson, de châtaigne pour le potimarron, de beurre noisette pour le butternut. Point de vue utilisation, la tendance dans l’hexagone penche largement vers des préparations salées, mais toutes sortes de recettes vantent la version sucrée, principalement aux Etats-Unis, avec la « pumpkin pie » ou le « pumpkin cake », desserts phares de la fête à la citrouille. Le « mias » est quant à lui l’une des rares recettes françaises, très doux, entre le gâteau et le flan, aux arômes d’eau de fleurs d'oranger.

Et maintenant, on goûte? Ben y a plus qu’à !


      -Soupe de butternut (courge allongée à couleur orange pâle) : Eplucher au petit couteau le butternut préalablement coupé en quartiers, pour éviter toute coupure. Eplucher une grosse pomme de terre, tailler en dés, ainsi que la courge, jeter dans une casserole. Remplir d’eau à hauteur, laisser cuire vingt minutes environ à feu moyen, vérifier la cuisson à l’aide d’un couteau. Mixer, ajouter le sel selon les convenances. Simple mais juste excellent, grâce au velouté de la chair du butternut. 
 

       -Le mias : Cuire 500 grammes de courge pelée à la vapeur ; bien égoutter. Mélanger à cette purée trois œufs entiers, cinq cuillères à soupe d’eau de fleur d’oranger et deux cuillères à soupe de rhum. Faire bouillir un demi-litre de lait avec 100 grammes de sucre. Y délayer 100 grammes de farine de maïs jusqu’à épaississement. Ajouter 60 grammes de beurre fondu à la préparation, puis l’associer à la courge. Faire cuire dans un plat beurré, mettre au four thermostat 6 pendant trois quarts d’heure. Recette provençale revisitée !


1 commentaire:

  1. superbe recette du mias, et excellent servi avec de la confiture de courge à l'orange, pour réveiller les papilles !

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