jeudi 30 juin 2016

La Tambouille taille dans le vif : la blague de Patrick Raingeard, au Cap Estel.




[Réflexion introductive]
Dans les restaurants gastronomiques, les gastronomes ne sont pas les plus nombreux. Les vrais gastronomes, hein ! Pas ceux qui, présents en nombre, dépensent goulûment un blé germé sans interruption -souvent sans même lever le petit doigt pour la récolte- en s'empiffrant jusqu'à plus soif des mets les plus fins, sans attention, aucune. Non. Les vrais : les curieux, les étonnés, les chercheurs papillaires en quête de promesses sensorielles et de sensibilités gustatives de chefs qu'ils élèvent au rang d'Artiste. Ah oui, ils sont rares, les gastronomes, dans les restos gastros...



La Table de Patrick Ringeard

-

Artiste : Patrick Ringeard, chef au "brin d'audace".
Qualité de la table : 1 macaron au Guide Michelin, table de l'hôtel 5* du Cap Estel (Côte d'Azur).
Tarif du Menu Inspiration et de sa succession de plats inspirés : 150 euros.
Tarif de l'accord mets et vins : 80 euros.

 
Capture écran site internet Cap Estel

Imaginez... Entre Eze et le Cap d'Ail, au centre d'un écrin de verdure ombragée de palmiers et de pins, un bâtiment blanc à faire rougir les villages crétois : piscine et balcons surplombent parfaitement les bleus ciel et d'azur ; en dessous, une plage privée cachée des importuns.Vous l'avez ? Digne d'un hôtel particulier panaméen au bon goût incontestable, ou même carrément du rêve américain, voici le Cap Estel ! Allez zou, on rentre. 


Bon, après un accueil plutôt fissa qui laisse les clients plantés quelques minutes au beau milieu de la belle et blanche  terrasse, on s'assoit face à la somptueuse vue sur le soleil couchant, bientôt remplacé par une lune parfaitement centrée sur la mer. Carte vite lue, puisqu'on veut goûter l'inspiration du grand chef. Allez, on entre dans le vif du sujet : première mise en bouche. Une brouillade crémeuse à la truffe dans une so' chic coquille noire, surmontée d'une mignonne fleur de truffe arrive comme une belle promesse. Une texture plutôt crémeuse, pas désagréable, mais quand même, crémeuse du genre grainée. Bon, c'était quand même sympa, puis on tourne la tête: "haaaa, quelle vue imprenable !" -quoique le cendrier plein posé sur la desserve d'en face durant tout le repas l'aura légèrement embrumée-. S'ensuit un grignotage peu banal : huile d'olive et petit panier empli de toasts de pain de campagne, de 2 barbajuans monégasques (petits chaussons aux blettes) et... de crudités. On avait quand même prévenu lors du rituel "vous avez produits non aimés, non digérés, ou allergènes?" : oui, pas de crudité. Mais soit, les chou romanesco, cèleri et carottes sont frais en bouche en ces débuts de chaudes soirées estivales.  


Pour tout dire, même si on n'aime pas, on se met à rogner toutes les petites sommités de romanesco, tant la faim monte crescendo. Parce qu'on attend. On attend... Longtemps... Mais looongtemps... Pour voir finalement défiler tout au long du repas des petites bouchées qu'on prendra jusqu'à la fin pour des mises en bouche, par la taille et par l'esprit. Pas mauvaises, non, mais très éloignées de la promesse artistique, qu'on attendait de palais confiant et ferme. Un morceau de thon fumé qui laisse au bon goût de trop peu, une cassolette de langouste au butternut hivernal sans originalité aucune, saint-pierre tandoori encerclé de betteraves inexplicables, courgette et glace à la morille aux saveurs de poudre de morilles séchées, ris de veau à l'excellent jus, tristement servi avec les mêmes choux romanesco rongés auparavant et quatre tristes morceaux de navets pochés... Quant à l'espuma de chèvre frais insipide, on tombe carrément dans l'improbable, et presque dans l'irrespect : là sont posées les jolies et  tarabiscotées pousses de petits pois et fleurs roses déjà servies sur quelques 4 ou 5 "bouchées" tout le long du dîner... 



Le tout accordé à une piètre sélection de vins bon marché, sur lequel le sommelier s'attarde avec joie tandis que la glace de la courgette fond, et qu'on n'ose pas l'interrompre. Comble du professionnalisme, il oublie de servir un verre sur un plat : "Ah pardon, je suis arrivé trop tard", dira-t-il. Ah bon. Au dessert, c'est carrément le festival de gag, autour d'un saké aux arômes intéressants. Petite précision du maître des spiritueux, qui finira par offrir la totalité de l'accord vins : "Je vous le donne maintenant, mais il est pensé pour le dessert !". Résultat : un accord magique avec le pré-dessert à l'ananas, loin d'être inventif mais réellement bon, qui tuera les arômes tant de l'alcool que du dessert aux agrumes et de ses mousseuses sphères finement gélifiées, par une amertume insupportable. 


Tandis que, pendant tout ce temps, et à deux ou trois reprises au cours de la soirée, on le voit apparaître. Bedonnant, tranquille, Patrick Raingeard dans sa blanche tenue salue fièrement ses hôtes, tous étrangement dithyrambiques. Fin de repas, la faim d'un bon dessert encore au ventre, désespéré, on demande à la maître d'hôtel : "Mais pourquoi des betteraves, du butternut, des navets, des racines quoi ?!?". Maître d'hôtel qui rétorque qu'en effet la carte d'hiver n'a pas encore été changée. Et que le personnel manque. Et que toutes ces critiques sont fondées... Bref, Patrick Raingeard en a effectivement eu, de l'audace, et pas qu'un brin : celle d'insulter ses clients, au travers d'une caricature gastronomique grotesque. Aussi superbe soit le cadre, sûrement l'un des pires 1 macaron Michelin de France -pour cette Tambouille, bien sûr-

Mais alors, très chers gastronomes, d'où sortir heureux et repu d'un bon et généreux restaurant, trois fois moins coûteux ? D'ici :
 
Song Qi, A'Trego, Marco Ristorante

- le Marco Ristorante, petit bijou préservé par ses jaloux clients sur le port du Garavan de Menton, face aux bateaux, pour une ambiance de service à l'italienne, où les cendriers pleins ne restent jamais longtemps sur table. Vous y goûterez une divine préparation de produits de Méditerranée d'exception pêchés le matin même (foncez sur les tartares si le choix se présente ! ) et des pâtes légères et variées. Site internet : aucun ! mais voici le numéro : 04 93 84 16 90.
- l'A'Trego, au Cap d'Ail, où le jeune chef Clément Brebion, (déjà mentionné dans cette tambouille pour la cuisine de la Treille avignonnaise, en 2012) officie pour une cuisine de bistrot chic, fine et honnête, aux beaux produits, et où le service impeccable et le cadre "surplombant la mer" sauront vous parler. Site internet : http://www.restaurantatrego.com/
- le Song Qi, à Monaco, pour apprécier les délices de la carte du chef chinois Alan Yau, avec une mention toute spéciale pour les fabuleux shumaïs de bœuf de Kobe, dont votre esprit gardera longtemps les suaves saveurs. Site internet : http://www.song-qi.mc/

18 commentaires:

  1. Nous n'avons sûrement pas été au même endroit madame, car le restaurant du Cap Estelle est une cuisine d'excellence ou l'accueil est à la hauteur du charme du lieu. Cordialement.

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    1. Je n'ai absolument pas parlé de mauvais accueil, si vous avez bien lu. Mais de mauvaise sélection de vins, de temps d'attente plutôt très long, et de carte d'hiver présentée en plein été. Bien à vous, Monsieur.

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  2. Quelle critique légère , âpre et je vous L accorde
    On peut ne pas être touchée par une cuisine mais de là à descendre un chef , un travail et une équipe ...
    Pour moi , et je dis moi au sens d une table de 6 ...
    Magie , voyage et le goût ... Juste précis
    Mon précédent voyage culinaire se faisait chez Pic à Valence ...
    Je vous dirai que la table du cap est-elle mériterai une 2 étoile madame
    Tellement facile de diffamer
    Je vous lisais, vous m avez perdu, vous n êtes qu illusion ou alors nous n avions vraiment pas la même palette ...

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    1. Une critique d'un repas fort décevant. Je n'ai pas l'habitude de l'être à ce point. Il ne s'agit pas de "diffamer", mais de pointer des erreurs sur une table qui m'a été recommandée par beaucoup de monde et qui n'a pas tenu ses promesses.

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  3. La critique est importante dans un métier qui demande une perpétuelle remise en cause, et de nombreux critiques gastronomes le font si bien!
    J'avoue aimer énormément le Cap Estel, et avoir beaucoup d'admiration pour le Chef Patrick Ringeard, là je reste sans voix sur votre description et vos conclusions.
    Votre liberté d'expression est probablement sacrée à vos yeux, mais sachez gardez une limite dans le respect de l'autre. Comme je le disais en amont de nombreux critiques gastronomes sont très professionnels et participent activement à la remise en question constante des chefs; je ne vais pas en citer comme vous l'avez si facilement fait en énonçant d'autres restaurants à la fin de votre article.
    J'espère que ma critique sera prise en compte pour votre propre remise en question ;)

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  4. Bonjour, au vu de votre "article", avez-vous seulement rencontré le Chef pour en discuter..? on a le droit d'etre déçu, de ne pas aimé, mais on a aussi le droit d'etre franc et reglo en le disant directement au Chef d'abord ;-) Je ne dirai rien sur la présentation de votre blog, qui devrait commencé par etre professionnel dès son adresse web , ce qui n'est pas le cas. Malgré le style de votre écriture, il est clair que vous avez beaucoup à apprendre... et je vous souhaite de maitriser la cuisine a minima afin de pouvoir aborder la critique, plutôt que la chronique. Bien à vous.

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    1. Bonsoir, comme tout critique gastronomique je ne me présente pas dans les restaurants et ne disserte pas des points négatifs d'un repas avec le chef. C'est le jeu, même s'il est, je vous le concède, cruel. Monsieur a fait son travail, j'estime avoir fait celui auquel je prétends (après 12ans de restauration, aussi bien en cuisine dont je suis passionnée, qu'en service). J'ai en effet à apprendre encore et encore, comme chacun apprend tout au long de sa vie. Navrée de savoir que le nom de ce blog ne vous plaît pas, mais, visiblement, comme la cuisine, on ne peut pas plaire à tout le monde. Bien à vous aussi.

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  5. Chère Madame, je reconnais que l'on peut aimer ou pas une recette, une cuisine, un vin, mais parler de chef bedonnant, de chef qui insulte ses clients ? Mais qui êtes vous ? Quelle légitimité avez vous ? Ah oui, vous recommander l'A-trego, summum du vulgaire pour clientèle slave avec champagne feu d'artifice et le Song Qi, qui malgré leurs efforts n'est qu'un vague aperçu pour qui connaît bien la cuisine chinoise.
    S'il vous plaît rester dans votre fief avignonnais et n'hésitez pas la prochaine fois à en parler avec Patrick Raingeard qui est un homme ouvert d'esprit, mais cela a dû vous échapper, entre autre.
    Votre blog, "Tambouille" mérite bien son nom, au même titre que les adresses conseillées.
    Bien à vous !
    Olivier F. - Monaco

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    1. Cher Monsieur, la formule s'est trouvée peut-être maladroite à vos yeux, mais reflète pourtant totalement l'image que j'ai eu en voyant Monsieur Raingeard paraître devant ses clients. Quelle légitimité ai-je? Sûrement celle d'une passionnée de gastronomie qui tient un blog de critiques depuis maintenant 5 ans, et publiée notamment dans le Figaro. C'est mieux que celle d'un client lambda qui crache son venin sur TripAdvisor, j'espère que vous en conviendrez. Les adresses que je recommande ont été testées de la même façon que celle-ci, et ne m'ont pas déçue pour la plupart, contrairement à cette dernière. Mon opinion ne se forge que sur des repas, pas sur l'ouverture certainement incontestable des chefs. Le Song Qi n'est peut-être qu'un aperçu de la cuisine chinoise (que je connais pour être allé sur place), mais est cependant un bon aperçu. Concernant l'A'Trego, je ne me suis pas rendu compte de la clientèle slave lors de mon repas, mais y ai néanmoins bien mangé. Je ne critique pas non plus la clientèle, comme vous aurez pu le remarquer. Mettre toutes les adresses citées dans ce blog dans le même panier équivaudrait de mon côté à dire que rien de ce que j'ai mangé au Cap Estel n'était bon. Or, je vous invite à relire, puisque beaucoup de points positifs quant à sa cuisine apparaissent. Pour finir, je ne resterai pas dans mon fief avignonnais, mais continuerai à voyager de table en table pour le plus grand plaisir de mon palais en quête de nouveauté permanente, et des lecteurs de mon blog qui le savent intransigeant et sans concession. Cordialement.

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  6. Chère Alice,
    Votre critique ne plait manifestement pas à certains. Bon. Ce n'est pourtant rien d'autre que la loi du genre. Pour me faire mon avis sur ce restaurant, je vais m'y rendre. Je vous recontacterai ensuite pour confronter nos points de vue. En tout cas, votre blog, lui, est délicieux et mérite une étoile. Patrice.

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    1. Cher Patrice, merci pour ce message qui dénote fortement par rapport aux autres. J'attends avec impatience votre retour sur cette table. Bien à vous.

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  7. Jolie réponse, mais vous ne m'enlèverez pas l'idée que :
    1- on ne parle pas de chef bedonnant
    2- vous parlez de la clientèle qui s'extasie a tort puisque vous n'aimez pas
    3- vous êtes peut être allée en Chine, mais sûrement pas suffisamment longtemps car le song qi n'est pas du tout représentatif
    4- votre blog est mignon, 5 ans ne fait pas de vous une référence
    5- vous décortiquez chaque plat comme si votre goût étiez une référence...?
    6- j'ai bien lu votre article, il est à charge, shut merci de vous taire, vous êtes allée trop loin, la preuve avec les nombreux commentaires publiés, dans ce cas on s'excuse. Minimum.
    7- on doit s'éclater au Resto en votre compagnie.....j'en rêve..

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  8. C’est celui qui dit qui est !
    Je vais mettre les pieds dans le plat !
    (So Blog No Good)
    Chère madame A.,
    La critique doit continuer d’exister mais il est essentiel de la faire dans le respect.
    Sans compter qu’il faut toujours partir du principe que ce n’est pas parce que l’on n’aime pas que l’on attaque le Chef sur ces critères physiques.
    Patrick Raingeard c’est d’abord son naturel qui saute aux yeux ! Cette lueur qui pétille dans l’œil et que l’on retrouve dans sa cuisine, et qui mets à l’aise son interlocuteur.
    Fort d’expériences, sa cuisine est magique : un univers de découverte dans un cadre idyllique
    le Cap Estel !
    Bravo madame, vous utilisez l’autorité médiatique du Chef Patrick Raingeard ainsi que celle du Cap Estel pour ridiculiser, écraser sans aucune pédagogie, ni professionnalisme.
    Nul doute vous êtes une spéculatrice d’audience au mépris de l’autre.
    Votre ignorance fait peine, un bon critique gastronomique doit avoir une plume aussi précise que son goût, apparemment vous en êtes dépourvu !
    Il doit savoir faire preuve d’un sens du jugement objectif et précis, ce n’est pas le cas non
    plus !
    Je pense madame A. que la Farce c’est Vous !
    Valentine (Stéphanie Natera)
    Made in Beausoleil, le 12 juillet 2016.

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  9. C’est celui qui dit qui est !
    Je vais mettre les pieds dans le plat !
    (So Blog No Good)
    Chère madame A.,
    La critique doit continuer d’exister mais il est essentiel de la faire dans le respect.
    Sans compter qu’il faut toujours partir du principe que ce n’est pas parce que l’on n’aime pas que l’on attaque le Chef sur ces critères physiques.
    Patrick Raingeard c’est d’abord son naturel qui saute aux yeux ! Cette lueur qui pétille dans l’œil et que l’on retrouve dans sa cuisine, et qui mets à l’aise son interlocuteur.
    Fort d’expériences, sa cuisine est magique : un univers de découverte dans un cadre idyllique
    le Cap Estel !
    Bravo madame, vous utilisez l’autorité médiatique du Chef Patrick Raingeard ainsi que celle du Cap Estel pour ridiculiser, écraser sans aucune pédagogie, ni professionnalisme.
    Nul doute vous êtes une spéculatrice d’audience au mépris de l’autre.
    Votre ignorance fait peine, un bon critique gastronomique doit avoir une plume aussi précise que son goût, apparemment vous en êtes dépourvu !
    Il doit savoir faire preuve d’un sens du jugement objectif et précis, ce n’est pas le cas non
    plus !
    Je pense madame A. que la Farce c’est Vous !
    Valentine
    Made in Beausoleil, le 12 juillet 2016.

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    1. Mon jugement est objectif et précis. Qu'il ne corresponde pas à ce que vous connaissez, vous m'en voyez désolée. Mais ne m'imposez pas VOTRE jugement subjectif, dans lequel l’œil pétillant et le naturel sont des critères de qualité d'un repas, je vous prie. Merci.

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  10. Lettre fermée à une bloggeuse Pseudo Gastro, Entérite

    Chère Madame A,
    Le temps brouille votre tambouille et vous avez voulu mettre sur le grill un Chef comme Patrick Raingeard du Cap Estel, reconnu de tous et de ses pairs.
    Seulement vous avez commis un impair car il est un peu notre père gastronomique. Vous avez mis en cause son physique pour nous mettre en brouille et juste pour casser des œufs, mais encore faut-il savoir faire une omelette !
    C'est tout un savoir-faire que votre critique exaspère, faites-vous bien des nouilles avec vos critiques acerbes.
    Le torchon brûle, la critique de votre blog n'est-elle pas seulement pour faire votre buzz ?
    Vous insultez l'intégrité physique d'une personne qui vous met dans une position inadmissible pour un critique, encore faut-il que vous le soyez.
    Vous êtes une injure à notre métier de journaliste dont vous n'en connaissez point les règles.
    En matière de casseroles, vous en êtes la Reine dans votre tambouille, de mauvaises critiques à la louche pour vous en mettre plein la bouche et un goût de fiel va vous retrouver sur la touche. Votre torchon est sale, vos écrits poisseux et ce Chef une étoile a dû vous faire de l'ombre pour noter les établissements que vous avez cité.
    Sachez madame que l'on ne vit pas au dépend de celui que l'on critique, et sauf votre respect, que vous n'avez pas d'ailleurs, ce Chef a tout le mien et celui de toute une profession.
    Continuez votre pseudo tambouille et laissez les Chefs faire leurs excellents travails qui plaisent à nos papilles mais point aux vôtres car lorsque vous parlez, seul un venin en sort pour critiquer des personnes qui ne font que de l'extase.
    Patrick Photographe
    Je n'ose pas parler de vos images... qui ne sont point des images. Laissez les professionnels faire leurs métiers en écrits, comme en images.
    Merci de laisser un petit mot à Patrick Raingeard sur son facebook, c'est important pour lui d'avoir notre soutien. Il faut rendre à César ce qui appartient à César. Un Chef restera toujours un grand Chef.
    Attaquer un Chef Étoilé, c'est attaquer notre patrimoine culturel, notre culture gastronomique, c'est remettre en question les valeurs de nos pères, de notre identité, c'est essayé d'éteindre une étoile.
    Tous les Chefs ont droit à notre respect, il faut avoir passé une semaine en cuisine pour comprendre la qualité de leurs prestations. C'est avant tout des Chefs et le mot n'est pas vain.
    Ce n'est pas un travail, mais une passion de partage, une identité culturelle, celle de la France.

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    1. Cher (pour la formule, car le cœur n'y est point)Patrick "Photographe",
      Commettre un impair dans cette mission que je me donne au travers de cette Tambouille mêlée de passions gastronomiques aurait été d'aller dans le sens du vent dithyrambique. Ce vent qui porte malgré tout, parfois malgré nous quand nous souhaitons rester sur place. Non, je n'ai en effet pas suivi ce vent d'éloges, pour rester honnête envers les lecteurs (il y en a, ne vous en déplaise) de ce blog. Car les critiques ici formulées sont absolument sincères et n'ont pas pour but de "casser" de l'étoilé pour le "buzz". C'est en tant que cliente mécontente -et malheureusement blogueuse de surcroît- , sortie avec un bout de faim au ventre après avoir payé une addition bien trop élevée pour le service rendu, que je me suis exprimée là. Servir des légumes hivernaux, aussi bons soient-ils (j'espère que vous avez retenu ces critiques positives citées plus haut) en été ne me semble ni judicieux ni respectueux des envies même des corps en période de chaleur. Alors, que ce chef soit votre "père gastronomique" est une chose, mais je vous prie de ne pas me l'imposer en tant que tel, ayant, pour ma part, une "mère gastronomique" dont le travail d'enseignement du goût et des saisons a été parfaitement mené, sans chichi ni tralala.
      Ensuite, de la même façon qu'un enseignement, une plante, une robe,un tableau, un spectacle et même une pensée peuvent l'être, la gastronomie, étoilée ou non, est critiquable. C'est bien là l'un des propres de notre espèce humaine que de questionner sans cesse. Laissez donc les esprits débattre, vous n'en seriez que plus ouvert et intelligent, plutôt que de vouloir faire rentrer inutilement dans le moule rond des avis carrés.
      Pour terminer, je ne me prétends nullement photographe, et mes clichés sont en effet de piètre qualité, je suis la première à le reconnaître. Mais le fond du propos n'est pas là, si avez pu le remarquer. Non, mes capacités professionnelles résident autant dans cette passion de la cuisine, étant professionnelle de la restauration depuis 12ans, que dans l'écriture, désormais journaliste pour un quotidien régional. Peut-être que pour vous, n'étant l'amie de personne de haut placé dans le secteur de l'étoilé, je n'ai pas la légitimité que vous attendez. Peut-être faut-il aller dans le sens du vent pour que les critiques vous siéent? Sachez que cela n'en serait donc point. Non, moi je préfère garder au chaud toute mon intégrité, et critiquer avec mes papilles plutôt que mon carnet d'adresse.
      Adieu, Monsieur.

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